C'est super comme article. Tout y est dit, et l'exemple de la Suède à la fin, c'est bien pensé. Car je remarque qu'en France les méthodes éducatives et comportementales sont souvent estampillées "anglo-saxonnes" avec toutes les connotations... péjoratives que cela implique. En développant l'exemple de la Suède, tu montres que ce type de prise en charge de l'autisme existe ailleurs en Europe et tu fais tomber un préjugé tenace dans les esprits.Afficher la suite

J'ai lu avec attention votre article, et j'y trouve surtout mis en exergue les manques de moyens publics pour une bonne prise en charge des enfants autistes, plutôt qu'une mise en évidence de l'inadaptation de l'approche d'inspiration psych...analytique. En effet, dans ce que vous décrivez des problèmes de prise en charge, il n'y a rien qui concerne spécifiquement la psychanalyse. Par exemple, l'internement et le bourrage de neuroleptiques n'ont rien de psychanalytiques. Ce n'est tout simplement pas cela la psychanalyse, pas plus que l'on ne peut y voir là des pratiques qui seraient inspirées de la psychanalyse. En revanche, on y reconnaît bien les effets de la destruction systématique et organisée depuis 10 ans du système de santé en France, et en particulier de l'hôpital public, et encore plus spécifiquement de la psychiatrie hospitalière. Lorsque l'on va très mal aujourd'hui, il vaut mieux aller en clinique privée qu'en hôpital psychiatrique, où les ravages des "réformes", qui sont en réalité des saccages politiques, se font particulièrement sentir. Et ce, que ce soit vis-à-vis des autistes ou des personnes en dépression profonde qui nécessitent une prise en charge d'urgence à cause des risques de suicide imminents.

Par ailleurs, que des personnes autistes ne se reconnaissent pas dans ce que peuvent en dire des psychanalystes - mais en disent-ils tous la même chose ? - n'est pas un argument suffisant pour affirmer que ce qu'ils en disent est faux. Il y a pas mal de personnes qui ne se reconnaissent pas, ou qui n'ont pas envie de se reconnaître, dans ce que peut dire un psychanalyste à leur sujet. Si un psychanalyste peut faire erreur dans son interprétation, il est aussi avéré, car cela a été constaté à maintes reprises, y compris par des personnes qui au départ ne voulaient pas entendre ce qui pouvait être dit les concernant d'un point de vue psychanalytique, que bien des personnes commencent d'abord par rejeter ce qui se dessine d'eux-mêmes dans les discours psychanalytiques, attendu que la psychanalyse a pour but de mettre en lumière ce que les personnes n'ont précisément pas envie de savoir d'elles-mêmes au premier abord. L'inconscient, c'est ce que les gens savent en un sens d'eux-mêmes mais dont ils ne veulent rien savoir. Et tout être humain a quelque chose de lui-même dont il ne veut rien savoir. Les autistes étant des êtres humains, ils ont aussi des choses dont ils ne veulent rien savoir. Mais il est sûr qu'on ne peut pas mettre en place avec certains autistes une psychanalyse classique qui repose sur la parole. L'approche psychanalytique dans ces cas là consiste à tenir compte de la dimension psychique des autismes. Mais sur le plan clinique, de même que la psychanalyse n'est pas faite pour tout le monde - non parce qu'il y aurait des personnes sans inconscient, mais parce que tout le monde n'est pas en mesure d'aller y voir de près, à tel moment de leur vie ou à jamais -, de même elle n'est pas nécessairement indiquée pour toutes les personnes classées comme autistes, dans un spectre si large qu'il est par ailleurs douteux que l'on puisse regrouper réellement toutes les personnes ainsi diagnostiquées sous cette même dénomination.Afficher la suite

excellent ! moi aussi ai le SA . mais jeustement alors, faisons leur peur...on peut les harceler peut etre ? ;-) en fait juste pares avoir lu les aerticles successifs de libé et le monde, j'ai , sur un oup de tet, ecrit aux journalistes, pe...nsant que ça ne servirait qu'à me soulager. Bien sur il est evident que les pros psychanalystes ça va rien leur changer, ou si, ils seront en volère, ce qui em erejouit quand meme....;-) merci pour ce commentaire Elsa...Afficher la suite

‎@ Elsa : merci pour le lien. Je n'ai pas compris par contre où vous vouliez en venir par rapport à ce que je disais sur le fait que la pratique psychanalytique ne consiste pas à bourrer quelqu'un de psychotropes : la psychanalyse n'est tou...t simplement pas cela. Et ce que dit ce professeur est déconnecté de la réalité en France, où il existe une quantité prolifique de thérapies en tout genre qui ne consistent pas en la psychanalyse, mais qui ont bien plus à voir avec les approches comportementales ou cognitives, et avec les approches centrées sur l'ego et non sur l'inconscient, ou encore qui s'inscrivent dans des démarches de développement personnel.Afficher la suite

d'abord des moyens il ya en a : mais ils ont pour la psychiatrie. Et les autistes ont beoin d'amenagements mais en mileiu ordianaire. les projest de sessad pour aider les autistes en millieu ordinaire par ex, sont bloqués par les ARS ( Age...nce Regionale Sante ), ces memes ARS qui donnent leur accord à une extension d'hop de jour aou autre , relié à la psychiatrie, bien que cela coute plus cher à l'etat et favorsie l'exclusion. ( quand on vit en institution ou hop de jour, on est exclu ). au moins 600 euros par jour et par patient en strcuture psychiatrqiue. Ensuite une tribune va se monter, les autistes en ont vraiment, mais variment RAS LE BOL que des professionnels se servent d'eux pour valider leurs theories. Gunilla Gerland a ecrit dejà quelquechose sur la psychanalyse. Temple Grandin m'a bien confirmé qu'elle est CONTRE la psychanalyse dans l'autisme, et a ecrit "je detesterais le packiing". Donna Williams a ecrit "les psychanalystes doivent retourner à l'ecole. j'ia lies articles si vous les voulez...Afficher la suite

‎"Un avis défavorable du CROSMS (Comité Régional de l'Organisation Sociale et Médico-Sociale) à Toulouse sur un projet de SESSAD basé à Martel. Cet avis est d’autant plus étonnant que la DDASS du Lot et le CRA (Centre Ressources Autisme) de... Midi-Pyrénées avaient donné de leur côté un avis favorable.Ce qui rend encore plus en colère les familles lotoises, c’est qu’un autre projet présenté par l’institut Camille Miret , a reçu un avis favorable lors de cette même commission avec dans leur projet une antenne à Souillac soit tout près de Martel.
« L’institut Camille Miret et l’IME Les Roîtelets, de leur propre aveu, ne sont pas capables de mettre en place tous les aspects éducatifs. "http://www.ceresa.fr/actualites/ceresa/109-parents-denfants-autistes-en-colereAfficher la suite

‎@ Cindy : j'ai lu l'article, qui ne parle pas de la question du manque de moyens, tout simplement sans doute parce que personne ne peut sérieusement contester le désastre de la santé publique organisé depuis 10 ans en France. C'est une pol...itique de saccage qui a d'ailleurs lieu dans l'ensemble des fonctions publiques, et pas seulement à l'hôpital, avec le principe de la RGPP notamment, ainsi qu'avec celui du culte de la performance et de la gouvernance technocratique.

L'article parle de la scientificité ou non de la psychanalyse, ce qui pose le problème de ce que l'on appelle" scientificité". S'il s'agit de partir d'une conception de celle-ci comme décalque de la scientificité dans les sciences de la nature, alors cela n'a pas de sens, ni pour la psychanalyse, ni pour la psychologie, ni pour aucune science humaine, dont l'objet n'est précisément pas la nature mais l'humain (sauf à réduire l'humain à la nature, comme prétendent le faire une kyrielle de chercheurs, dans le courant de la psychologie évolutionniste notamment, friande de neurosciences et de génétique, ou comme le faisait l'approche zoologique des groupes humains au XIXe siècle, dont il reste des survivances aujourd'hui, avec l’éthologie humaine par exemple). Il s'agit donc d'établir la scientificité des sciences humaines à partir de la question de leur rationalité et de leurs méthodes, et non comme décalque de l'étude scientifique de la nature. Ceci étant posé, il y a un retard en France sur les études parues ailleurs concernant la scientificité et l'efficacité de la psychanalyse, comme sur la question de la scientificité et de l'efficacité des approches cognitivo-comportementales. L'ignorance de ces études conduit à la production de discours qui prétendent que la psychanalyse n'a aucune validité, ni théorique ni clinique, et que la France est en retard sur les autres pays en ces domaines.

Sur le plan philosophique, il faut aussi s'interroger sur ce que l'on entend par "efficacité". Celle-ci se détermine par rapport à un objectif, et est dit efficace un procédé ou une action qui permet d'atteindre cet objectif. On peut même affiner avec non pas seulement l'efficacité mais l'efficience, qui consiste à non seulement aboutir au but que l'on s'est fixé, mais en plus à l'atteindre au moindre coût. La question est donc alors : quel est le but que l'on se fixe pour juger de l'efficacité de telle ou telle manière de faire ? Rendre conforme peut être un but. Rendre plus libre peut en être un autre. L'efficacité ou l'efficience d'un procédé ne sera pas jugée de la même manière selon que l'on a pour but de rendre conforme ou de rendre plus libre. Si l'on veut rendre conforme, une méthode qui rend plus libre sera jugée particulièrement inefficace, et même contre-productive. Si l'on veut rendre plus libre, c'est la méthode qui rend plus conforme qui sera jugée inefficace. Autrement dit, l'efficacité n'est pas référée à la scientificité seule du procédé, mais au but qu'on lui assigne. Et la science, comme raison calculante et organisatrice selon l'efficience, peut par ailleurs rendre très performants des moyens de destruction massive (pour éviter tout amalgame, je ne suis pas en train de parler ici des TCC ou des méthodes éducatives : il s'agit seulement de susciter une certaine prise de recul sur la notion de scientificité, et plus fondamentalement sur le concept de raison).Afficher la suite

‎@ Magali : non d'une manière générale il n'y a pas de moyens, et surtout pas pour la psychiatrie ! Les ARS ont été mises en place comme des outils pour la politique générale de restrictions budgétaires, dans le cadre de la réforme du systè...me des structures de santé publique en France. Si vous ignorez cet aspect des choses dans votre combat pour une meilleure prise en charge des personnes diagnostiquées comme autistes, vous allez au devant de grandes déceptions.

Que Temple Grandin soit contre la psychanalyse dans l'autisme (mais ça veut dire quoi au juste, par rapport à quelle place de la psychanalyse dans l'autisme, et quel autisme ?) ne suffit pas à invalider la pertinence de celle-ci.

J'ai une question à vous posez Magali si vous le permettez : en quoi consiste pour vous la psychanalyse ?Afficher la suite

ah enfin un debat ! et bien, j'ai vu le film de Sophie Robert j'ai trouvé tres pedagogue ce film, dommage qu il' soit censuré..., je crois avoir compris à peu pres compris les theories sexuelles, j'ai compris aussi ce qu'elle expliquait su...r les shémas de la toxicité maternelle dans l'article de RUE89 de ce samedi: cela m'a semblé tres clair. Et, Sophie ayant vu 60 psychanalystes pendant 3 ans et ayant failli elle meme devenir psychanalyste, je pense qu'elle sait de quoi elle parle Quand je lis les textes des psychanalystes, ça va tellement dans tous les sens, fioritures etc, que je m'y perds tres vite ( je ne dis pas ça pour vous ). Et en pratique et bien je vois tres bien en quoi consiste la psychanalyse sur les enfants autistes: attendre que l'enfant sorte de son monde...je vois aussi les resultats de cette "pratique" sur les jeunes adultes autistes français, qui ont pu en beneficier...où sont ils maintenant ?Afficher la suite

les professionnels en psychiatrie traitent les patients avec une approche psychanalytique de leurs symptomes (cela concerne 80% des pros )
Pour la grande majorité ils ne conaissent que cette approche, et ne sont pas conscients qu'il exist...e d'autres approches : soit par ce que ils ne sont pas suffisamment informés, et qu'ils ne peuvent acceder à des formations alternatives de la psychanalyse ( et c'est vrai qu'il y en a tres tres peu comparativement aux DU psychanalytiques ), soit par ce que on les met en garde contre ces approches ( comme les TCC )

Ce n'est pas les TCC qui font la guerre aux psychanlaystes : les rares professeurs qui essayent de mettre en place des DU , master TCC ont tellement de pression de la part des psychanlystes que souvent ils echouent..
La verité c'est que la majeure partie des formations sont d'obediance psychanalytique. Et que ce sont eux qui sont retifs à toute autre alernative. Comment pourriez vous expliquer que
- la france est championne du monde de consommation de psychotropes ( 5 fois plus que l'allemagne, 7 fois plus que l'angleterre )
- la france, pays ou pratiquement les seules approches pour traiter les patients sont l'approche psychanlytique (la france est le pays qui compte le plus de psychanalytstes au monde )Afficher la suite